vendredi 7 décembre 2012

Magie du paysage Koutammakou: la culture Tamberma et ses Tatassomba

Voyage au pays Koutammakou où la culture Tamberma a "traversé" la frantière du Benin...il s'agit en fait du même peuple séparé politiquement par le redécoupage des terres aprés la seconde guerre. Nous sommes à l'orée de la savanne en direction du nord-Togo, aprés la préfecture de Kanté. C'est la période de l'harmattan, soit hivernale, et un vent trés sec et trés chaud souffle depuis le sahara. C'est l'époque des feux de brousse, il y en a partout, rameuttant des hordes de rapaces qui viennent chasser les petits rongeurs qui déguerpissent.

Nous arrivons dans un premier village...

Une tatassomba, habitation traditionnelle Tamberma
0 l'intérieur d'une "tata", les fétiches qui luttent contre les esprits et protègent animaux et occupants du lieu

Larbre sacré du pays Koutammakou. L'histoire raconte que c'est ici qu'a eu l'idée d'habiter un guerrier Tamberma alors que son peuple se cachait dans les grottes environnantes pour résister à l'enemi. C'est ainsi qu'ils eurent l'idée de construire les premières "Tata" en s'inspirant du Baobab...

Dans l'après-midi nous faisons une pause sous le baobab pour boire le tchouk'. Moment partagé avec les gens du village, fort sympathique! Ici Liberia à gauche boit dns la calbasse avec un de ses frères de manière traditionnelle: il s'agit de ne pas en renverser et surtout que chacun ait eu la même proportion

Dans un autre village, une vieille dame fabrique ses poteries directement à la main et les troquera au marché contre des denrées alimentaires.

Le chef de famille sur le mur d'une de ses maisons



Les site est "protégé" puisqu'inscrit au patrimoine de l'UNESCO. Mais celà est à mon sens TRES discutable. Lorsque nous parlons aux gens que nous visitons nous nous rendons compte que les promesses faites par l'UNESCO aux peuple Tamberma n'ont pas du tout étaient repéctées: les gens ne sont soutenus financièrement comme prévu alors que l'UNESCO empoche tous les droits de visite payés par les touristes. Nombre d'entre eux attendent depuis des années que l'UNESCO viennent réparer certaines "tata" qui tombent en ruine. Le travail  des guides ayant été revu par l'UNESCO, l'activité n'est plus rentable. Tout cela donne l'impression que pour sauver la culture Tamberma certains sont prêts à entretenir une vie de misère pour d'autres...ça me rappelle étrangement un zoo à Paris en 1900...Qu'en penser?

quelques métiers qu'on rencontre au Togo

Une forge à Atakpamé, région des plateaux du centre
Voilà pour continuer de découvrir ce pays quelques images de certains métiers qu'on rencontre encore ici avec un certain étonnement. Mais ces métiers biensûr disparaissent petit à petit face à la concurrence qu'impose le développement, un peu comme partout...

les forgerons ont récupéré un morceau de chassis d'un camion pour en faire une barre de tractation

L'action n'a durée que 20 secondes...efficace!
Manucure sur les escaliers de la gare routière d'Atakpamé, en attendant que se remplissent les taxi-bus, ce qui peut durer de longues heures..!

L' aiguiseur de coupe-coupe, à domicile


L'atelier de sculpture des potes de Kpalimé. Ils sont sculpteurs mais aussi percussionnistes, danseurs, fêtards et bons vivants! Merci les copains

Mawuena à l'oeuvre

lundi 12 novembre 2012

La réserve de Sarakawa


 voilà "juste pour le plaisir des yeux, c'est gratuit!"






les Gnous


les "waterbucks"



essain









Petit cours de batik à Niamtougou...

CODHANI, un ESAT qui s'autogère depuis bientôt deux ans...



Dans un cadre plutôt paisible...
     Nous sommes dans la région de la Kara, en territoire Yaka, aux portes du village de Niamtougou. 440 km nous séparent de Lomé. Il y a un peu plus de 35 ans le "centre des handicapés de Niamtougou" est créé avec l'appui de la coopération allemande pour aider les personnes adultes en situation de handicap physique. L'activité débute avec une production de savons et leur revente, ce qui offrent des conditions d'existences plus favorables à ces personnes qui se comptent au nombre de 80 au commencement de cette coopérative.
Les fauteuils roulants africains!


     Il y a un peu moins de 10 ans, la coopération allemande s'interrompt et laisse au personnes présentent sur place l soin e poursuivre l'aventure seuls. On aurait pu penser qu'au bout d'une vingtaine d'année, l'expérience aurait rendu la structure suffisamment autonome, mais voilà: personne n'a pensé à former des gens à la gestion de l'établissement, et les allemands qui s’occupaient de tout ce qui tourne autours de la production sont partis du jour au lendemain! Priska, au service du maquis et à l'intendance explique que ce fût catastrophique les premiers temps et de l'ordre de la survie jusqu'à aujourd'hui. Les membres de la coopérative ont vu leur nombre divisé par deux, ne pouvant plus assurer un roulement en accueillant les plus jeunes lorsque les anciens laissent leur place. Autant dire que la coopération se laisse mourir à petit feu, cherchant désespérément des propriétaires!

     Elle survie cependant en redistribuant via sa boutique, les batiks, pagnes, et autres objets artisanaux qu'elle confectionne. Cela lui permet de redistribuer entre 5000 et 15000 FCFA par mois à chaque membres.Soit entre 10 et 25 euros par mois pour vivre.
     Les activités et ateliers sont ouverts aux public, et nous passons trois jours sur le site afin d'en profiter, de rencontrer ces gens et de vivre de trés bons moments en leur compagnie, et de visiter les environs..!
D'avance désolé mais les prénoms de tous m'ont un peu échappés!
Un premier atelier conciste à reproduire au crayon par décalquage les dessins qu'on souhaite voire apparaître sur le tissu

On fait fondre des pins de paraffine...
On applique au pinceau la cire liquide. celle-ci se propage dans les tissus
A main levée, ou à l'aide des pochoirs

Ici deux personnes non-voyantes et dont la tâche consiste à faire des nœuds dans le tissus pour un rendu très connu ici de batik traditionnel...
les tissus sont trempés dans des bains de coloration. La cire laissera intact le tissu imprégné

à imaginer avec 50°c de plus qu'à la maison...

En rouge la couturière vient recharger en charbon incandescent son fer à repasser
Dans un Bâtiment à côté, œuvrent les couturiers pour confectionner pagnes, costumes, draps, serviettes, sacs....beaucoup de choses sont créés depuis la base, comme le tissu lui-même.

à l'arrière plan, l'appareil à tisser traditionnel, , au second plan le tri et le calibrage des pièces qui servent à la fabrications des patchwork.



assise, Yawa qui nous guidera toute cette journée, debout, Priska, qui tient l'accueil du lieu et se partage la gestion avec tous ceux qui peuvent aider.
Enfin le magasinier devant son magasin où sont stockées matières premières et produits finis
Bref, encore de belles rencontres, de bons moments passés et toujours la découverte...merci Codhani!!